
Le festival Autour de Brassens de L’Argentière la Bessée a ouvert sa dix-neuvième édition avec un concert intitulé « De Brassens à Nougaro ». Sur scène : deux artistes : Jean-Sébastien Bressy, au piano et au chant et Etienne Alsamia au saxo mais aussi au chant. Pendant plus d’une heure et demie, ils ont interprété des standards de la chanson française : du Brassens bien sûr : « Dans l’eau de la claire fontaine », « Les Passantes », mais également Aznavour, Piaf, Nougaro… : Sur scène, aucun ne prend l’avantage, leurs talents se mélangent, s’additionnent et cela donne quelque chose de vivifiant, de surprenant. Ils sont deux, ils sont ensemble, ils prennent du plaisir sur scène et cela se voit. D’ailleurs, Etienne le dit : « C’est pour notre plaisir qu’on a choisi de faire ça, c’est à nous qu’on a pensé ! » 😉

Les solos instru sont remarquables, Etienne mime les chansons et les personnages (tour à tour « la princesse » puis le « Croque-Note »). Sur « Le soleil a rendez-vous avec la lune », ils chantent en se répondant l’un, l’autre. Sur les titres du poète sétois (et sur d’autres), ils s’emploient à en restituer toute la tonalité jazz, toute la tonalité swing et la remettent à l’honneur. Le public répond présent et chante avec eux. A la fin du spectacle, ils interprètent un titre de Jean-Sébastien : « Le souffleur de cuivre ». On a l’impression que c’est une chanson qui parle d’eux : « Tes notes m’embrasent / Dans ta marmite de cuivre, mijote du jazz ». C’est Jean-Sébastien qui conclut : « La musique est un banquet / Tout le monde est invité / Et le festin va commencer ». On peut dire que les « convives » de l’Argentière y ont fait honneur !
Jean-Sébastien Bressy : piano, chant
Etienne Alsamia: chant, saxo