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Menu Fretin : un concert lumineux à l’Argentière la Bessée

Dominique Pollet , Argentière la Bessée, 2022, crédit photo Sébastien CHOLIER

Une première partie consacrée à Brassens

Dominique prend la parole pour exprimer leur bonheur d’être ici. Le tour de chant commence par une première partie consacrée, comme il se doit, au poète sétois. Leurs interprétations sont originales : interprétation country pour « Je suis un voyou » ; ambiance slow d’été langoureux pour « Pénélope ». Etienne, le guitariste, nous gratifie de superbes intro (« Histoire de faussaires »).

Sur « Au bois de mon cœur », Dominique chante en chœur avec François et leur complicité musicale fait plaisir à voir. Le concert semble démarrer véritablement avec un « Ancêtre », version manouche, très réussi.  Les musiciens et Dominique se donnent à fond : un « Saturne » très bluesy avec une très belle impro de François à la guitare.

Menu Fretin Trio , Argentière la Bessée, 2022, crédit photo Sébastien CHOLIER

Le public, connaisseur, reprend les paroles et Dominique les remercie : « j’entends des chanteurs et des chanteuses dans la salle ». Leur « mauvaise réputation » a des accents de rock blues et je ne peux m’empêcher d’aller danser avec Martial et Annie. Dominique encourage le public : « Lâchez -vous dans la fosse ! ». Sur le poème d’Aragon mis en musique par Brassens, « il n’y a pas d’amour heureux », Etienne et François apportent une touche blues et nous régalent d’un très bon solo. Leur « Jeanne » a des accents de valse… Bref, chaque chanson est revisitée et agrémentée d’arrangements très « menu fretinesques » (ce sont les mots de Dominique).

Étienne Konarzewski , Argentière la Bessée, 2022, crédit photo éebastien CHOLIER

Deuxième partie : place à la chanson française !

Lors de la deuxième partie, Brassens est mis entre parenthèse : place à la chanson française. Certains titres bien connus comme « A Paris », « J’me voyais déjà », « La bicyclette» font le bonheur du public qui se régale en chantant en même temps. D’autres chansons, comme la reprise langoureuse de « Plus je t’embrasse », réhabilitée récemment par Thomas Dutronc sont de vraies découvertes. Le bottleneck, petit instrument utilisé à la guitare, à la main gauche par François, augmente l’effet trémolo et produit un effet très réussi. Sur certaines chansons, la voix de Dominique est très proche de celle des chanteuses. Elle devient presque le sosie vocal de Véronique Sanson et de Barbara.

Gainsbourg est également mis à l’honneur : j’apprécie particulièrement leur version à la Stacey Kent des « Petits riens » et « Les petits papiers » revu à la sauce yiddish.  Charles Trenet n’est pas oublié, non plus tout comme Guy Béart qu’on « oublie toujours ».

François nous offre une superbe interprétation au chant (une fois n’est pas coutume) de « Paris s’éveille » et prolonge par un titre écolo que j’aime beaucoup : « Le petit jardin ». Après Dutronc fils, voici le père !

Un final international

Menu Fretin est excellent dans cette deuxième partie. Je vais peut-être dire une hérésie, mais il me semble qu’ils s’expriment plus qu’en début du concert : ils semblent se livrer de façon plus personnelle, ils se laissent plus aller (coup de chapeau aux superbes solos d’Etienne). Ils chantent les chansons qu’ils aiment et y prennent du plaisir. A la fin du tour de chant, à la surprise générale, Maurice réclame un titre des Beatles et c’est « All my loving » qu’on entend résonner dans la salle. Etienne, Dominique et François (EDF) sont au taquet…Et comme le dira Martial à la fin du récital : « Et la lumière fut ! ».

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