Les deux comparses nous ont proposé un récital en deux parties : la première était composée de standards de la chanson italienne en général et napolitaine en particulier. De « O sole mio » à « Funiculi, Funicula », de Paolo Conte (« Azzurro ») à la version italienne de « la chanson des vieux amants », le public de l’Argentière a eu droit à un florilège varié et à une interprétation tout en finesse. Le son délicat de la mandoline, le rythme doux et langoureux des titres interprétés nous ont littéralement transportés au-delà des Alpes.
La deuxième partie du récital était dédiée à Brassens avec de nombreuses reprises : « Une marche nuptiale » très réussie interprétée au début de façon très dépouillée, puis ensuite en crescendo par Andrea Belli (accompagné par Franco à la guitare). Tout en chantant, Andrea nous raconte l’histoire de ces noces : il enlève son chapeau, il tend sa main et donne vie à son récit.
Ils poursuivent leur récital avec d’autres titres : « Sono un ragazzaccio », reprise de « Je suis un voyou » dont la traduction a été faite par Andrea lui-même (il existe d’ailleurs une interprétation de Thomas Fersen qui cite le traducteur) ; « Santa Lucia » chantée en duo par le poète sétois et Tino Rossi ; « Au bois de mon cœur » repris avec un arrangement à la mandoline ; la musique du film « Le drapeau noir flotte sur la marmite » ; seul film réalisé par Michel Audiard dans lequel joue Jean Gabin…
Le public de l’Argentière les a longuement applaudis après leur tour de chant et des rappels.