Jean-Sébastien Bressy : il a tout d’un grand (de la chanson)

Ce n’est pas la première fois que j’assiste à un concert avec Jean-Sébastien Bressy. Je l’ai déjà vu et entendu l’année dernière lorsqu’il a accompagné Justyna Bacz ; mais c’est la première fois que j’assiste à un spectacle où il est seul sur scène. C’est l’occasion de mesurer à quel point il est un auteur compositeur interprète de grand talent !

Jean-Sébastien Bressy commence son récital par une interprétation savoureuse et malicieuse du Pornographe, un titre de Georges Brassens qui n’est pas souvent repris. Il explique que, durant le spectacle, il va alterner ses compositions avec des chansons du sétois.

Sa première composition est une histoire d’amour entre un malade (lui) et la remplaçante de son médecin traitant. Il nous déroule cette idylle “entre stéthoscope et diapason” .

Il interprète ensuite deux “Hécatombe “, celle de Brassens, d’abord ; puis la sienne, qui se passe, non pas sur le marché de Brive, mais dans la savane africaine. La chanson très truculente raconte la mise à mal d’un sommet de chef d’états par une bande d’éléphants facétieux, qui après avoir semé la panique laissent « une bouse superbe en guise de cadeau d’adieu ». Il livre également une morale au sujet de ces pontes qui « croient qu’ils aiment la nature » alors que « la réciproque n’est pas vraie ».

Jean-Sébastien Bressy, tout comme Brassens, est un fabuliste. Ses chansons sont très bien construites et racontent en trois minutes une histoire qui se déroule sous nos yeux.

Tout au long de son récital, Bressy alterne donc entre compositions (« Danse mon amour », « Espadrilles et deux chevaux », véritable ode à l’épicurisme) et reprises du poète. Mention spéciale à une reprise endiablée de « La mauvaise réputation » version ragtime, dans laquelle s’invite un extrait du « Hit the road, Jack » de Ray Charles. Le public, conquis lui fait une véritable ovation ! »

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