);
Aller au contenu

Les Trois Oncles : un hommage vivant aux trésors cachés de Brassens

« Les Trois Oncles » est un groupe de trois nîmois qui aiment Brassens et le chantent depuis de longues années.  Par ce titre ils font évidemment un clin d’œil à la fameuse chanson de Georges (qui a d’ailleurs fait l’objet de bons nombres de discussions dont nous ne parlerons pas ici). Ils font également référence à leur situation familiale puisque tous les trois sont des oncles au sein de leur famille.

Au début du spectacle, Martin Weiss explique qu’Éric, Bernard et Patrice vont présenter un florilège des chansons du poète sétois les moins jouées et qu’ils seront ensuite suivis sur scène par Djamel Djenidi qui clôturera le récital avec une formation réduite (trio.)

Les 3 oncles , St Gely du Fesc, 2025, crédit photo Sebastien CHOLIER



Les oncles sur scène… Qui sont-ils ? Au chant et à la guitare, Éric David (guitare / chant), Bernard Anthérieu (guitare, clarinette) et Patrice Aviet à la contrebasse. Ils interprètent les titres de Brassens d’une façon classique et bien rodée en intégrant, entre chaque titre, de succinctes explications sur la manière dont René Fallet (principalement) percevait telle ou telle chanson. Ces rapides digressions n’en sont pas moins intéressantes car elles resituent l’œuvre dans son contexte et nous font revivre le moment où elle a été conçue et / ou présentée au public. Pour « la Marguerite « , par exemple Éric révèle que René Fallet n’arrivait pas à croire comment « tant de feuillets aient pu donner naissance à une chanson d’une aussi écrasante simplicité « . Il (René Fallet ) qualifie les pompes funèbres de « farce autant macabre que rigolarde ». A propos de « La Fessée « , « on imagine le petit sourire de Brassens quand il écrivit cette merveilleuse énormité ». Éric connaît une foule de détails qu’il partage avec le public. Il est élégant et chante d’une belle voix chaleureuse efficacement accompagné par les ornements musicaux de ses comparses « La route aux 4 chansons  » particulièrement réussie nous fait ensuite passer par « Carcassonne » (poème de Gustave Nadaud mis en musique sur la mélodie du « Nombril des femmes d’agent » pour ceux qui ne le sauraient pas encore). Sur « Le Bateau de pêche » (chanson de jeunesse de Georges chantée par Ray Ventura et ses Collégiens et reprise sur un disque que Brassens a sorti pour l’association de son ami Lino Ventura) Bernard Anthérieu gratifie le public d’un très beau solo de clarinette.

Les titres se succèdent et les musiciens poursuivent et achèvent ce tour d’horizon bien charpenté des chansons de Georges pas forcément archi-connues. Ils donnent à voir et font revivre toute une galerie de personnages qui font partie de notre mémoire collective et qui sont un peu comme de vieux amis que l’on aime retrouver comme des livres que l’on a déjà lus mille fois mais qu’on aime pourtant relire, ne serait-ce que pour découvrir un infime détail qui nous aurait échappé, jusqu’ici.

Le petit coin des explications supplémentaires :

Pour les profanes : « La Route aux 4 chansons » revisite 4 chansons bien connues du patrimoine français : « Dans les prisons de Nantes », « Sur le pont d’Avignon » / « Sur la route de Dijon » et « Auprès de ma blonde » à travers un personnage qui passe par les 3 villes citées ci-dessus avant de revenir vers ses « pénates » pour « dormir » auprès de sa « blonde ». Comme le dit le site « Analyse Brassens », le chiffre 4 n’est évidemment pas tiré au sort au hasard. On pense aux quatre saisons, aux quatre directions. Plein d’autres explications intéressantes ici pour les mordus de versification : https://www.analysebrassens.com/?page=texte&id=91&%23

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *